samedi, mars 20, 2010

Le bouilli descend sur la ville de Tournai !


Tournai dans tous ses états.






Pour le 1er rendez-vous de l’année, le club « bouilli » s’est rendu à Tournai à la veille de son carnaval, pour visiter les travaux de rénovation de la Cathédrale Notre-Dame et de la Tour Henry VIII.

L’accueil des membres avait lieu à la cafétéria de la Maison de la Culture où notre ami Pierre PETIT, le Michel-Ange tournaisien, nous a tracé les grandes lignes de la partie pédagogique de la matinée.

Monsieur Ghislain CLAERBOUT, Ingénieur civil et Administrateur-délégué à Monument Hainaut, nous a décrit les différentes phases du chantier pharaonique que représente les travaux de restauration de l’intérieur et des toitures de la Cathédrale. Ces travaux « démesurés » mais indispensables pour garantir la stabilité de cet édifice romano-gothique, propriété de la Province de Hainaut et classé au patrimoine de l’UNESCO, vont encore (per)durer plus de 8 années pour un coût d’investissement estimé à près de 3.000.000 euros/an.




Après ces quelques explications, nous prenons le bus, aimablement prêté par la Ville de Tournai, pour nous rendre à la Place de l’Evêché, point de départ de l’ascension (escalade !) de la Cathédrale.

C’est avec beaucoup d’appréhension (vertige !) mais courage que notre groupe monte, une à une, les marches de l’échafaudage érigé autour de l’édifice.
Arrivés à une hauteur de près de 40 mètres et après avoir repris notre souffle, nous découvrons une partie des travaux de la couverture de la nef et de ses bas-côtés qui consistent essentiellement au remplacement des ardoises existantes par la pose d’un revêtement en plomb. (C’est du lourd !)

La rénovation des façades de la nef et des toitures des tours et du transept sera entreprise par la suite. Ce chantier colossal devrait s’étaler sur une période d’une dizaine d’années !
Avant de redescendre, nous admirons la vue panoramique, inédite et « ensoleillée » de la Ville et apercevons, au lointain, le magnifique site du Mont-St-Aubert.

Nous entreprenons ensuite la visite intérieure de la Cathédrale.
Notre guide d’un jour, nous explique que les travaux de restauration de la cathédrale, très importants sont entrepris par la Province du Hainaut et sont subventionnés par le département du Patrimoine de la Région wallonne.
Débutés en 2000, les travaux relatifs à la stabilisation de la Tour Brunin, l’une des cinq tours du transept, se sont achevés fin 2005.
Après la mise en ordre de la nef et du transept actuellement programmée, la restauration se poursuivra par le chœur gothique.

Nous finissons notre visite en parcourant les fouilles conduites par le Centre de Recherches d'Archéologie Nationale de l'U.C.L. qui révèlent plus de 2000 ans d’histoire de Tournai. (Trop long à relater.., ici !)

Allez hop, il est temps de partir…
La Tour Henry VIII (Homme à femmes…et nombreuses maîtresses), appelée « La Grosse Tour » par les Tournaisiens était une tour d’artillerie datant du XVIe siècle et abritait le musée d’armes de Tournai pendant des décennies.



Je vous fais grâce de l’histoire de celle-ci mais sachez, que 'The Tower Henry VIII' est l’unique vestige de l'occupation anglaise (1513-1518) de Tournai.(La seule ville belge a avoir été anglaise ! Yes, Sir…).
Ses murs de six mètres d'épaisseur sont faits de pierres importées d'Angleterre.
Ce monument historique, propriété de Monument-Hainaut, a nécessité un échafaudage impressionnant et notamment la mise en place de 10 kms de tubes mécaniques (Yes Sir…).
La couverture de toile posée qui aurait permis de « sécher » les murs et d’effectuer des fouilles pour la reconstitution de la toiture d’origine en pierre, s’est envolée malheureusement lors des dernières tempêtes.

Nous avons rapidement visité la pièce, en sous-sol, dite « La poudrière » prouvant l’existence d’une canonnière, la salle d’armes et la toiture en piteux état.
Il semble, de source officieuse, que cet édifice sera converti en un établissement « horeca » aux accents culturels. A suivre…

Après cette visite de chantiers, l’estomac creux, nous nous rendons au restaurant gastronomique « Le Château d’hiver » situé au cœur du quartier de la Madeleine à la rue Muche Vache à Tournai.

Cet établissement « stylé », ancienne fabrique de porcelaine de François Péterinck, puis une filature( ?) avant d’accueillir successivement une chocolaterie et une parqueterie, nous a réservé pas mal de surprises… bonnes mais également moins bonnes, pour ne pas dire mauvaises ! (N’ayons pas peur des mots !)

Après un accueil discret, un buffet discret et un apéro discret, nous nous installons à table pour enfin passer, croyons-nous, aux choses sérieuses.

Nous allons bien vite déchanter…

DESCRIPTION DU MENU :
- Une entrée discrète de tomates et poivrons farcis au bœuf, fades et sans originalité !
- Un plat de consistance composé de carbonnades flamandes (ou daube) et un pain de maïs (ou polenta) sans présentation, sinon des moins judicieuses ! (couleurs de l'ex-racing de Tournai !)
- Un dessert…(N’en jetez plus !) Ô surprise ! Bon, bin… c’était une espèce de " bloc de savon et un zeste de dentifrice" (ou ricotta à la lavande)
- Le tout, arrosé de vin rouge, riche en lie et tanin…Bonjour, le mal de tête du lendemain !

Je lui attribue la palme d'or d'un dîner MOINS que parfait !

C’est donc, satisfait(?) mais sans regret, croyez-le bien, que nous devons quitter ce lieu pour enfin ingurgiter quelques pintes en Ville afin d'oublier ce repas, juste digne d'une cantine d'un établissement scolaire.

Cet article n’engage, bien évidemment, que l’auteur (Philox) !

A bientôt pour de nouvelles aventures…


Le mercredi 9 juin, notre prochaine visite, sera le nouveau crématorium de Frasnes, ça s'invente pas !

Portez-vous bien ..., Amis du bouilli !
Rumes, le 10 mars 2010.
Philox.

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